Colombie – De Medellin à Urrao. Au coeur des montagnes d’Antioquia.

Pour sortir du chaos de Medellin, il faut commencer par une longue montée dans les pots d’échappement le long des communas, ces endroits construits à la va-vite par les réfugiés qui fuyaient les combats de la guerrilla et rejoignaient les villes.

 

Un peu avant le tunnel qui permet de passer dans l’autre vallée mais qui est interdit aux cyclistes un chemin sur la droite nous permet de prendre une route secondaire et de respirer un peu mieux pour cette longue montée qui s’élève au dessus de la ville et qui nous amène à un col où on peut s’arrêter pour se restaurer.

Le groupe dans lequel je suis est exclusivement composé de colombiens. Voilà une forme d’immersion rapide mais au combien pratique pour comprendre comment les choses fonctionnent. Ils m’aident dans ma commande au petit restaurant et m’indiquent quels sont les bons choix.

S’en suit une longue descente sur les flancs de la montagne jusqu’à rejoindre le rio Cauca au fond de la vallée après avoir traversé le joli village de Sopetran qui arbore un érable en plastique en guise de décorations de Noël.

Nous enjambons le pont et remontons quelques kilomètres jusqu’au village de Santa Fé de Antioquia qui fut auparavant la capitale de la région, avant que Medellin ne la surpasse. Nous y passerons la nuit.

Trace GPS ici: https://ridewithgps.com/trips/19292521

Le lendemain nous partons en direction de Caicedo, un petit village qui a été longtemps sous le joug de la guerrilla et dans lequel l’église a été détruite deux fois. Une façon pour les guerrilleros de montrer leur pouvoir et d’asservir les populations. La sortie de Sante Fe se fait sur l’asphalte pour quelques kilomètres au fond de la vallée du Cauca avant d’obliquer à gauche et de goûter aux premiers kilomètres de dénivelé. À partir de ce point, à 500 mètres d’altitude il n’y aura plus de descente jusqu’à ce qu’on passe le col, le lendemain, à un peu plus de 2800 mètres.

La chaleur est accablante et la montée dans le chemin de terre semble interminable. Le paysage par contre est phénoménal et mes yeux de gamin qui a grandi au milieu des montagnes sont ravis et plein d’émerveillement.

On atteint rapidement les premières plantations de café.

À mi chemin il y a une tienda pour se rafraîchir et manger un peu avant de repartir jusqu’à Caicedo. J’ai malheureusement brisé mon cellulaire à ce moment là je n’ai donc pas de photos du village, le plus clair de mon temps passé à le remplacer.

Nous dormirons chez l’habitant.

Trace GPS ici : https://ridewithgps.com/trips/19292622

Le lendemain, assez tôt nous continuons notre ascension sous un temps un peu plus couvert. La montée continue inlassablement. Heureusement, avec l’altitude la température est devenue très agréable et la bruine à 2800 mètres est même plutôt froide.
La descente vers le village après avoir passé le col est enivrante.

Le poste de police du village est un véritable bunker. Sur le rideau du magasin à côté de l’hôtel il y a un impact de balle. Bref on sent que le passé violent n’est pas très loin mais c’est plutôt paisible.

Le groupe avec lequel je suis est très varié. Il y a des gens très en forme et d’autres moins qui m’impressionnent par leur résistance pour monter. Entre hier et aujourd’hui nous avons monté pendant presque 50 kms sans interruption. En bas la chaleur était écrasante et en haut il a fallu sortir le coupe vent. Un pays de contraste où le café est le moteur économique de la région.

D’être avec des locaux ça a quand même un avantage important quand il s’agit de se nourrir. Ils savent où aller, ce qui est bon et j’en profite puisqu’ils me font goûter aux spécialités du coin ainsi qu’à de nombreux fruits que je ne connais pas. La gastronomie ici est surprenante.

Trace GPS ici : https://ridewithgps.com/trips/19292632

Album photos ici : https://photos.app.goo.gl/mehRgcNiQll6F37I3

 

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