S’arrêter au Campismo à la Mula, c’est être prêt à ne rien faire pendant le temps qu’il reste. La plage est tout à fait ordinaire avec de gros galets. Aucune animation. Un restaurant pour touristes, seulement moi, et un restaurant pour cubains qui n’étaient que les deux afro-cubaines d’une soixantaine d’années qui ne faisaient qu’implorer dieu avec qui j’ai parlé un moment.
Un repas le soir plus que sommaire est dénué de saveur, mais délicieux par rapport à ce qui m’a servi de déjeûner. Une galette qui avait peut-être été un oeuf, 5 bouts de pains ridicules et 5 crottes de fromage. Pas de quoi se lécher les babines.
Au réveil, le vent soufflait dans les arbres me faisant craindre une journée plutôt difficile. Le ciel était gris et le soleil se laissait tout de même deviner sur la mer
. Il devait se lever un peu plus tard avant d’être remplacé par des ondées qui n’ont pas dûré très longtemps. Mais vélo et pluie à Cuba on vite fait de transformer le cycliste sans garde-boue en bouse ambulante.
La route est à La Mula encore une piste pendant une dizaine de kilomètres. Ensuite, sur une courte distance, la terre était enduite de goudron liquide, qui collait au pneus et giclait partout, avant d’être finalement remplacé par un bitume lisse, jusqu’à Santiago.
Le paysage est moins intéressant que dans la première partie de la côte sud, même si le littoral reste spectaculaire. La circulation augmente au fur et à mesure qu’on approche de la métropole, et la montagne se fait plus discrète.
Dix kilomètres avant d’arriver, le trafic se fait plus intense. Les odeurs de gasoil rendent la progression un peu moins agréable, puis s’ajoutent les raffineries. Mais bon arriver dans une grande ville après 120 kilomètres a toujours quelque chose d’enlevant.
Et Santiago a quelque chose que les autres villes n’ont pas, mais il faut y venir pour le sentir.