De San Antonio del Sur à Baracoa, il faut monter la fameuse Farola. Une route de montagne qui serpente dans la forêt tropicale. Mais avant la Farola, il y a Cajo Babo. Un petit village où nous avions passé une nuit au Campismo l’an dernier et où nous avions fait connaissance de la famille de Jose l’an dernier. Le jeune avait emmené les enfants dans la campagne pour chercher du miel en enfumant les abeilles. Ils avaient aussi fait des concours pour monter aux cocotiers. De très bons souvenirs, alors il était impossible de passer à Cajo Babo sans s’y arrêter.
Tout de suite, ils m’ont servi un déjeûner et accueilli comme un membre de la famille. Daniel, le fils travaille maintenant comme boulanger stagiaire. Il gagne un gros 90 pesos cubains par mois (environ 4$) et aura un salaire de 300 pesos à la fin de son stage. Il prépare 2000 pains tous les jours. C’est un gamin vraiment vivant et intéressant qui mériterait mieux.
Après m’être restauré, j’ai quitté la famille pour faire l’ascension. C’était plus facile que prévu. Je me suis arrêté à de nombreux endroits, et particulièrement dans les virages de la montée où se trouvent des vendeurs de chocolat, pâte de coco, et autres babioles. Toujours intéressant de discuter avec eux. Je me suis encore fait offrir une chica. On ne sait jamais si en montant en sueur, j’avais subitement un besoin pressant!
La descente vers Baracoa est progressive et n’offre même pas l’adrénaline des routes de montagne. L’asphalte y est de bonne qualité, mais il n’y a pas de pente assez marquée pour s’amuser.
Enfin arrive la ville. Ville décrite dans tous les livres pour touristes comme une ville touristique cachée et oubliée par la plupart des étrangers. C’est faux. Cette ville regorge d’étrangers et les cubains qui y vivent profitent de la manne.
Le Malecon mériterait de recevoir un peu d’amour par contre…
PS : Si vous voulez manger à Baracoa en monnaie nationale il faut sortir de la ville vers le sud. 200m après le pont, sur la droite, il y a un petit restaurant qui ne paye pas de mine.