Première journée de contact avec les dégâts de l’ouragan, cette journée de seulement 100km je la prends tranquillement. En sortant de Guantanamo je croise de nombreuses personnes en vélo avec d’immenses sacs d’herbe qui retournent vers la ville. J’en croque deux et je continue mon chemin. Cette route à l’asphalte parfait longe la côte. Je roule jusqu’à San Antonio del Sur où je retourne voir mon ami Javier. De grandes accolades, de la joie. Toute la famille est contente de revoir le Yuma. Aussitôt arrivé, on me sert un potage avec du riz, sans même me demander si j’ai faim. L’accueil cubain dans sa splendeur. Je sors du chocolat et on passe un bon moment ensemble. Il me dit que je dois revenir avec Ariane et qu’on tuera un porcinet pour le manger rôti, et il insiste! Je reprends la route en direction de Cajo Babo, là où l’oeil du cyclone est passé. Je suis toujours dans l’attente de voir l’état de la maison de mon ami, qui est à seulement 100 mètres de la plage. Sur les bords de la route, les palmiers sont déracinés, au croisement des rivières, on voit tout ce que l’ouragan a déversé et qui est descendu de la montagne. Finalement j’arrive chez mon ami, et la famille est là. À nouveau des accolades. Je suis bien heureux de les retrouver. Leur maison a souffert (ils on perdu le deuxième étage), mais est encore là. On passe la fin de la journée à placoter et à regarder des photos. Je passe ensuite la nuit dans mon hammac.