Sachant qu’une longue journée de chemins rocailleux et boueux m’attendait, je me suis levé avant 6h pour prendre le chemin avec un soleil levant et avoir le temps de pal
lier à des imprévus en chemin. La « Via Mulata » qui relie Palenque à l’embouchure de la rivière Toa n’est pas sur toutes les cartes et ça promettait d’être spectaculaire.
Distance et dénivelé similaire à hier. Malheureusement, après un peu plus de 7kms, un homme se met en travers du chemin et me demande mes papiers. Il me dit que c’est u
ne zone surveillée et qu’il est interdit d’y passer. Il me demande de le suivre dans sa cabane m’intime de m’asseoir et appelle au central. Il me dit qu’il y a une loi d
e l’immigration qui interdit le passage. Étrange Cuba. Ensuite il me dit que je dois retourner à Palenque au poste de police pour un contrôle et que je devrais repartir
dans l’autre direction. Que lui va prendre un camion. Je lui dit que je veux monter dans le camion avec lui et nous retournons au village.
Au poste de police, se succèdent plusieurs personnes en uniforme, mon policier fait des appels à l’immigration, vérifie les photos que j’ai faites, et voit bien que rien
n’est anormal. Étonnament il ne me demande pas où j’ai dormi, mais s’informe pour savoir si j’avais ramassé une motte de terre. Finalement je crois qu’il s’est rendu co
mpte que je pouvais passer, mais pour ne pas perdre la face il m’a dit que Matthew avait fait trop de dégâts pour pouvoir passer et que c’était impossible. Plus aucune m
ention de l’immigration.
Bref, j’ai du modifier mes plans, et je suis reparti en direction de Guantanamo, en gravissant une montée bétonnée interminable. Je me suis vite trouvé une casa de touri
stes et j’ai pu me rappeler à quel point avoir une douche est un luxe dont on ne peut se passer. 😉
Je vais probablement aller en direction de Baracoa demain, mais l’idée de repasser par Moa pour rentrer ne m’enchante pas vraiment. Je me donne l’après midi pour décider
ce que je vais faire.